Les gauchers sont-ils plus créatifs que les droitiers ?
Aristote, Einstein, Freud ou encore Beethoven avaient un point commun : ils étaient gauchers. En effet, cette particularité, qui ne concerne qu'environ 10 % de la population, se retrouve plus souvent chez les artistes et les créateurs.
D'ici à prétendre que les gauchers sont plus créatifs que les droitiers, il n'y a qu'un pas. Qu'on peut franchir, semble-t-il, car, en effet, les gauchers semblent avoir un esprit plus créatif.
Les scientifiques l'expliquent d'abord par une latéralisation cérébrale différente. Celle-ci désigne l'utilisation des deux hémisphère du cerveau.
Les droitiers utilisent surtout l'hémisphère gauche, qui est notamment associé à la parole, au langage et à la compréhension. De leur côté, les gauchers ont plus souvent recours à l'hémisphère droit du cerveau, à la source de l'imagination, de l'intuition et de la créativité.
Pour ne prendre qu'un exemple, moins de 1 % des gens utiliseraient surtout leur hémisphère droit en matière de langage, et, parmi eux, une très grande majorité de gauchers.
Si les gauchers semblent manifester, dans leur ensemble, un esprit créatif plus développé que les droitiers, ce serait surtout en raison de cette latéralisation cérébrale particulière.
En effet, ils utiliseraient davantage l'hémisphère droit du cerveau là où les droitiers, en majorité, vont s'appuyer sur l'hémisphère gauche. Par ailleurs, des études montrent que, chez les gauchers, les deux hémisphères du cerveau seraient reliés par une meilleure connexion.
Mais il existerait une autre raison, plus prosaïque. Si les gauchers font preuve de plus de créativité, c'est qu'ils vivent dans un monde qui n'est pas fait pour eux. De fait, tout est organisé, dans la vie quotidienne, pour des droitiers qui représentent la très grande majorité de la population.
Aussi, les gauchers doivent-ils manifester une plus grande inventivité pour s'acquitter de nombreuses tâches quotidiennes. Ce serait cette nécessité de s'adapter à un monde non conçu pour eux qui aurait développé la créativité des gauchers.
Il est d'ailleurs à noter qu'ils semblent supérieurs aux droitiers dans d'autres domaines. Ils auraient ainsi plus de facilité à s'exprimer en public et seraient capables de meilleures performances sportives.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
3/30/2023
2:25
Un astéroide va-t-il percuter la Terre en 2046 ?
Les spécialistes considèrent en général comme faible le risque de voir s'écraser sur Terre un objet céleste. Mais, sans remonter à la catastrophe qui causa la disparition des dinosaures, la chose s'est déjà produite.
En effet, en 1908, un astéroïde libérant, dans sa chute, une énergie comparable à un millier de bombes d'Hiroshima, s'est écrasé près de la rivière Toungouska, en Sibérie centrale.
Le choc a détruit 2.200 km2 de forêts et des ondes sismiques ont été ressenties jusqu'en Angleterre. Or, il existe, comme cet astéroïde, de nombreux objets susceptibles de heurter notre planète.
L'Agence spatiale européenne en recense même 1.500. En fonction de la probabilité, plus ou moins forte, qu'ils s'écrasent sur terre, ils sont classés sur une échelle allant de 0 à 10, dite "échelle de Turin".
L'objet céleste repéré, depuis février dernier, par les télescopes de l'Agence spatiale, ne semble pas, pour l'instant, présenter un trop grand danger, puisqu'il est classé 1 sur l'échelle de Turin.
À l'heure actuelle, cet astéroïde, nommé 2023 DW, qui mesure près de 50 mètres, se trouve à environ 18 millions de kilomètres de notre planète. Et il tourne autour du soleil, à une vitesse d'environ 90.000 km/h, en 271 jours.
Les scientifiques n'excluent pas totalement que cet astéroïde, qui a à peu près la taille d'un terrain de handball, puisse s'écraser sur Terre le 14 février 2046. Mais l'éventualité qu'un tel événement se produise est très peu probable.
En effet, il y aurait plus de 99,80 % de chances pour que cet astéroïde ne heurte pas la terre. Et encore ces calculs pourraient être affinés, rendant encore plus incertaine une telle éventualité.
Si, malgré tout, cet objet céleste finissait par s'écraser sur notre planète, il s'abîmerait probablement au beau milieu de l'océan Pacifique. Et c'est encore une chance car, s'il tombait sur terre, il pourrait anéantir une ville comme Lyon.
On le voit, le risque est mince, ce qui n'empêche pas les scientifiques de surveiller de très près le parcours de cet astéroïde.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
3/29/2023
2:26
Quel est le métal le plus cher du monde ?
Pour écouter Choses à Savoir Actu:
Apple Podcast:
https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253
Spotify:
https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbco
Deezer:
https://deezer.com/show/5657137
----------------------------------------------
On pense généralement que le métal le plus précieux, et donc le plus cher, est l'or. Aussi coûteux que soit ce métal, ce n'est pourtant pas lui qui détient le record en ce domaine.
En effet, le métal le plus précieux est le rhodium. Il a été découvert, en 1803, par le chimiste anglais William Hyde Wollaston, qui l'a déniché en examinant un morceau de platine, qui est de la même famille que le rhodium.
Ce nouveau métal, dont le degré de fusion est très élevé, était d'un blanc argenté. Pourtant, Wollaston lui a donné un nom qui vient du grec "rhodon", qui veut dire "rose". La couleur que donnait le rhodium à une solution obtenue par le chimiste.
Le rhodium est donc le métal le plus cher qui soit. En effet, sa valeur, en mars 2023, est de près de 278.000 euros le kilo. À titre de comparaison, celle de l'or, à la même date, est d'environ 55.000 euros le kilo.
Si ce métal est aussi coûteux, c'est parce qu'il est très rare et très demandé. En effet, le rhodium ne représente que 0,000037 partie par million dans la croûte terrestre, contre 0,0013 pour l'or.
Du fait de cette rareté, on n'extrait qu'environ 16 tonnes de ce métal chaque année. Ceci étant, les réserves sont estimées à environ 3.000 tonnes, et, au rythme actuel, la demande pourra être satisfaite pendant très longtemps.
Le principal gisement de rhodium se trouve en Afrique du Sud, mais on en trouve aussi dans d'autres pays, comme la Russie ou le Canada, mais en moins grande quantité.
Une opération de raffinage, qui permet d'enlever les impuretés du métal, doit être pratiquée avant de pouvoir l'utiliser. Si ce métal est si cher, c'est qu'il est rare mais, aussi, que sa demande est très forte.
En effet, il est surtout utilisé pour réduire l'émission des gaz d'échappement des voitures. Pour l'instant, les besoins restent donc très importants. On s'en sert aussi, mais dans une bien moindre proportion, à d'autres fins, comme la fabrication des bijoux.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
3/28/2023
2:39
Pourquoi l'eau serait-elle plus ancienne que le Soleil ?
Les scientifiques s'accordent à penser que l'eau qui forme nos océans et nos rivières aurait été apportée à la Terre par des comètes. En effet, au début de son histoire, entre 4 et 3,8 milliards d'années, notre planète a été heurtée par nombre d'entre elles.
Mais d'où vient l'eau que ces comètes transportaient et qu'elles ont en quelque sorte déversée sur la Terre. Les scientifiques croient avoir trouvé la réponse. Et celle-ci ne manque pas de surprendre : en effet, l'origine cde cette eau remonterait plus loin que la création même du Soleil, apparu voilà environ 4,5 milliards d'années..
Pour arriver à ces conclusions, les astronomes ont étudié un disque protoplanétaire, nommé V883 Orionis et situé à environ 1.300 années-lumière de la Terre.
Ce disque se compose d'une jeune étoile, entourée d'un épais nuage de gaz et de poussières. Ce sont ces particules qui, en s'agrégeant, finiront par former, au terme d'un processus s'étalant sur des millions d'années, un certain nombre de planètes.
C'est dans le cœur de tels nuages que la Terre a fini par se former. C'est pour cela que ce disque protoplanétaire présente un tel intérêt pour les scientifiques. Il nous en apprend en effet beaucoup sur le processus de formation des planètes.
Mais il présente un avantage supplémentaire. En effet, ce système renferme de l'eau. En temps ordinaire, il est difficile de s'en apercevoir, dans la mesure où, en principe, la plus grande partie de cette eau est figée sous forme de glace.
Or, celle-ci est peu détectable par les instruments qu'utilisent les astronomes. Mais voilà qu'en 2016, un événement, survenu au sein de cette jeune étoile, a changé la donne.
En effet, une éruption s'y est produite. Tout en rendant plus vive la luminosité de l'étoile, elle a transformé une partie de la glace en vapeur d'eau, plus facilement repérable depuis la Terre.
La preuve était donc faite que ces molécules d'eau existaient à ce stade très précoce. L'eau transportée par les comètes, et apportée sur Terre, existait donc dans ces nuages protoplanétaires avant même l'apparition du Soleil.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
3/27/2023
2:21
Pourquoi le gyroptère est-il un singulier aéronef ?
Les pionniers de l'aviation, comme Clément Ader, se sont inspirés du vol des oiseaux, ou de leur faculté à planer sur les couches d'air, pour concevoir leurs premiers engins.
Mais on doit l'invention d'un autre appareil volant, plus singulier, à deux ingénieurs français, Alphonse Papin et Didier Rouilly. En 1910, ils présentent en effet, devant les membres de l'Académie des sciences, le projet d'un engin qu'ils ont baptisé le "gyroptère".
Cet appareil ne s'inspire pas des oiseaux, mais du monde végétal. Le modèle du gyroptère, en effet, est la samare, qui est le nom donné à la graine d'une espèce d'érable. Elle est dotée d'une excroissance en forme d'aile, qui permet au fruit de se disséminer plus facilement.
Or, cette aile unique assure à la graine une descente lente et régulière. En tombant, en effet, elle tournoie en suivant une trajectoire très stable.
Nos deux ingénieurs vont donc reprendre les caractères de ce vol pour en doter leur gyroptère. Celui-ci n'aura donc qu'une seule pale, et non pas de deux à huit comme dans un hélicoptère.
L'appareil était pourvu d'une turbine, qui propulsait de l'air à l'autre extrémité de l'aile. Mise en mouvement, celle-ci tournait alors autour de la cabine du pilote. Par ailleurs, la manière dont tournait la pale, en repoussant l'air vers le bas, devait assurer la stabilité de l'appareil.
Muni de moteurs puissants, cet engin pouvait décoller et atterrir de manière verticale, et se poser lentement en cas de panne.
Retardé par le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le premier essai du gyroptère n'a lieu qu'en mars 1915. Mais les choses ne se passent pas comme prévu.
En effet, le moteur utilisé n'est pas assez puissant et la pale se révèle trop lourde. Aussi l'appareil, déséquilibré, finit-il par s'abîmer dans les eaux du lac au-dessus duquel on avait procédé à cet essai.
Si l'armée ne donne pas suite au projet, les recherches n'en continuent pas moins. Et aujourd'hui, des drones fonctionnant sur le même principe pourraient voir le jour.
Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices