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Revue de presse Afrique

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  • À la Une: le sommet Union africaine-Union européenne, ou comment passer des paroles aux actes
    « Dans les couloirs du 7e sommet Union africaine-Union européenne, qui s'est ouvert hier à Luanda, un même leitmotiv revient, pointe Ledjely en Guinée : sortir des grandes déclarations, dépasser les promesses ambitieuses mais rarement concrétisées, et passer enfin aux actes. C'est le principal chagrin formulé par l'Afrique à l'égard de l'Europe. À la différence de la Chine, qui construit des routes, des ponts et des bâtiments, l'Union européenne a multiplié longtemps les engagements sans toujours leur donner corps ». Alors, poursuit Ledjely , « les projections les plus réalistes laissent entrevoir un scénario dans lequel les Européens, s'alignent progressivement sur les pratiques russes et chinoises, pourraient mettre entre parenthèses leurs discours sur la démocratie ou les droits humains, pour se concentrer exclusivement sur les enjeux commerciaux et économiques. Un schéma qui, à première vue, pourrait sembler plus respectueux de la souveraineté africaine. Mais il ne sera viable, prévient le site guinéen, que si les dirigeants africains se montrent à la hauteur des responsabilités qui leur incombent ». Vers un « partenariat mutuellement fructueux » ? Aujourd'hui à Ouagadougou renchérit : « au cours de ce sommet de Luanda, on va encore entendre des grands oraux qui sonnent bien aux oreilles, des incantations, mais quid des vrais actes qui vont dans le sens du bon… sens. Et assurément, cette grande-messe a besoin d'une mue véritable. (…) Les sommets UE-UA ne peuvent plus se contenter des sentiers convenus et des discours de l'eau de robinet ! » En tout cas, pointe Le Pays , toujours au Burkina, « on espère que les discussions (à Luanda) empreintes de sincérité dans une volonté de promouvoir un partenariat mutuellement fructueux. C'est dire l'enjeu de ce sommet qui vise à renforcer le partenariat traditionnel entre les deux entités continentales pour en faire un partenariat beaucoup plus stratégique. Une relation dans laquelle il revient au continent noir de savoir se hisser à la hauteur de son alter ego pour traiter avec lui sur un pied d'égalité. Ce qui appelle aussi à des responsabilités plus grandes en paraissant moins un simple bénéficiaire qu'en s'affichant comme un acteur à part entière de son propre développement ». Mali : Ras Bath devant les juges À la Une également, l'ouverture ce mardi du procès de Ras Bath à Bamako. En prison depuis plus de deux ans, le chroniqueur de l'émission Grand dossier et porte-parole du Collectif pour la défense de la République, est accusé d'atteinte au crédit de l'État et d'association de malfaiteurs. « Tous les regards seront tournés vers la Cour d'Appel de Bamako ce mardi », s'exclame Maliweb. En effet, précise le site MaliActu , « les poursuites judiciaires qui visent l'activiste et cette période de détention préventive de plus de deux ans soulèvent des questions cruciales sur l'état des libertés et de la justice dans le pays. L'enjeu de cette procédure est immense, non seulement pour la trajectoire personnelle de Ras Bath, mais aussi pour son rôle d'acteur influent sur la scène politique et médiatique . (…) Dans un contexte de fortes tensions sociales et politiques, ce procès a acquis une dimension symbolique qui ne peut être ignorée, relève encore MaliActu. (…) Il est perçu comme un indicateur de la marge de manœuvre accordée à la liberté d'expression au Mali ». Les concours Mini-miss et monsieur au Kenya Enfin à lire dans Le Monde Afrique ce reportage sur le succès des concours de mini-miss et mister au Kenya… « Des compétitions qui attirent chaque année plus d'enfants, âgés de 3 à 17 ans. Des filles en grande majorité, mais quelques garçons sont également présents ». Des enfants qui défilent comme des mannequins, qui dansent, qui récitent des poésies. Tous sont déjà très actifs sur les réseaux sociaux. Comme la jeune « Ella, 9 ans, qui poste en ligne des projets scolaires » et qui « a livré dimanche dernier au dernier concours national des mini-miss et mister une performance de danse qui a enflammé la salle du théâtre. "J'adore être sur la scène. Ça peut-être fatiguant mais ça me donne de l'énergie", sourit la jeune fille(…).  Beaucoup de parents kényans voient dans ces concours un avenir possible pour leur progéniture  », explique Le Monde Afrique . Il faut dire qu'au Kenya les emplois manquent, précise le journal. Le taux de chômage éviterait les 20%. Et de plus en plus de jeunes se tournent vers l'étranger.
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  • À la Une: le changement dans la continuité en Guinée-Bissau
    La question n’est pas de savoir si le président sortant Umaro Sissoco Embalo va être réélu à l’issue de la présidentielle d’hier, mais s’il va être réélu dès le premier tour… En effet, pointe Le Monde Afrique, « Umaro Sissoco Embalo, 53 ans, est donné favori. S’il est réélu, il deviendrait alors le premier chef de l’Etat de Guinée-Bissau à effectuer deux mandats successifs depuis l’instauration du multipartisme, en 1994. Il a comme principal adversaire l’opposant Fernando Dias, qui a reçu le soutien du puissant PAIGC, l’ancien parti unique et principal parti d’opposition. Son chef, Domingos Simoes Pereira, n’a pu se présenter. Sa candidature a été rejetée par la Cour suprême, qui a jugé que son dossier avait été déposé trop tardivement. » Prolongations ? Alors, « l’outsider Fernando Dias peut-il compliquer la réélection d’Umaro Sissoco Embalo ? », s’interroge Jeune Afrique. « Présenté par ses adversaires comme “sans expérience notable“, Fernando Dias s’est pourtant imposé comme un redoutable outsider dans la dernière ligne droite de la présidentielle », note le site panafricain. L’opposant a en effet reçu le soutien du PAIGC. Mais reste à savoir s’il bénéficiera vraiment du report des voix de ce parti. Pour WakatSéra au Burkina Faso, les jeux ne sont pas forcément faits… « Si pour certains Umaro Sissoco Embalo a déjà… emballé la compétition, pour d’autres, le match est loin d’être fini et pourrait connaître des prolongations. Certes, le président sortant est donné favori, surtout en l’absence de challenger issu de l’historique et mythique PAIGC. Toutefois, le candidat indépendant, Fernando Dias, peu connu, jouit du soutien indéfectible et massif de la formation politique qui a porté l’indépendance (…). Toute chose qui continue de faire croire que la partie sera serrée entre Embalo et son adversaire. » Un boulevard ! Non, rétorque L’Observateur Paalga, toujours à Ouagadougou, « Umaro Sissoco Embalo s’est tracé un boulevard pour rebeloter. » « Un scrutin sans enjeu ni suspense », renchérit Le Pays. « Le président sortant a réussi le tour de force de remodeler le terrain électoral à son avantage, et de faire écarter les opposants les plus sérieux, avant même que la partie ne commence. (…) Ce scrutin présidentiel ressemble davantage à une chorégraphie scrupuleusement orchestrée par le pouvoir pour permettre au sortant de devenir le premier chef d’État à effectuer deux mandats successifs, depuis l’instauration du multipartisme en 1994 dans ce pays politiquement fragile et chroniquement instable. » À quand la stabilité et le développement ? En effet, rappelle Afrik.com, « depuis son indépendance en 1973, la Guinée-Bissau a connu quatre coups d’État réussis et plus d’une douzaine de tentatives, totalisant plus de deux décennies de régime militaire. (…) Et dans le pays, l’un des plus pauvres au monde où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté, la demande de changement est pressante. La Guinée-Bissau est classée 174e sur 193 au dernier indice de développement humain établi par le Programme des Nations-Unies pour le développement. L’espérance de vie n’est que 64 ans. Et nombre d’électeurs, note encore Afrik.com, expriment le souhait de voir enfin émerger stabilité et développement, à travers des investissements dans les infrastructures et les services publics. » Enfin, Ledjely en Guinée résume ainsi la situation : « dans ce contexte contrasté entre volonté populaire de stabilité et soupçons persistants sur l’équité du scrutin, la Guinée-Bissau joue une nouvelle fois une part essentielle de son avenir politique. Le véritable test sera moins dans le résultat que dans la manière dont celui-ci sera accueilli. Si le pays parvient à traverser cette séquence électorale sans heurts, il aura franchi une étape importante sur la voie de la consolidation démocratique. »
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  • À la Une: la tournée du président français Emmanuel Macron en Afrique
    La tournée d'Emmanuel Macron intéresse aussi bien la presse africaine, que la presse panafricaine. Le président français a entamé sa visite par l’Ile Maurice, il se rendra ensuite en Afrique du Sud, en Angola et au Gabon. « Quel message Macron veut-il envoyer au continent ? » Afrik.com. Pour le site d’information panafricain, le président français veut « redéfinir la relation entre la France et le continent », « loin des enjeux militaires qui ont marqué l’actualité récente au Sahel, Emmanuel Macron cherche à impulser de nouvelles « dynamiques », en privilégiant des partenariats plus équilibrés, axés sur la jeunesse, l’économie et le travail mémoriel ». « L’Elysée insiste sur l’objectif de valoriser "le renouvellement de la relation franco-africaine" ». Une visite commentée avec une certaine ironie par la presse burkinabé. « Chassée du Sahel, la France à la recherche d’un second souffle », titre le Pays, selon lequel « les temps ont changé, et c’est tant mieux si la France et ses dirigeants ont compris que ce qu’ils faisaient il y a de cela 40 ou 50 ans en arrière, n’est plus possible aujourd’hui. » Ce qui n’empêche pas l'Observateur Paalga de se demander si « le coq gaulois est à la recherche d’une nouvelle basse-cour », et d’affirmer que « la France ne veut pas faire le deuil d’un passé de conquérant d’empires et de marchés coloniaux ». Relations au beau fixe Jeune Afrique, de son côté, se projette dans la visite d’Emmanuel Macron, dimanche, au Gabon. « Entre Oligui N’guema et Macron, coulisses de retrouvailles très attendues », titre Jeune Afrique, « l’occasion de renforcer encore les liens entre la France avec l’un de ses derniers alliés sur le continent ». « Un tête-à-tête est prévu entre Emmanuel Macron et Brice Oligui N’guema », avec lequel les relations semblent au beau fixe. « Soucieux de préserver ses liens avec le palais du Bord de mer dans un contexte de perte de popularité de la France sur le continent africain, (nous dit Jeune Afrique) l’exécutif français a apporté tout au long de la transition son soutien à la politique de Brice Clotaire Oligui Nguema. Par conséquent, la diplomatie française se garde bien de commenter la décision de la justice gabonaise qui vient de condamner par contumace Sylvia et Nourredine Bongo à vingt ans de prison ». Légitimité Au Cameroun, l'actualité politique porte toujours sur la dernière élection présidentielle. C’est tout d’abord, pour le site Actu Cameroun, une interview de l’avocate Alice Nkom, figure de l’opposition au Cameroun, qui apporte son soutien à Issa Tchiroma Bakary, lequel revendique toujours la victoire à la dernière élection présidentielle et qui appelle ce vendredi à « une journée ville morte ». Maître Alice Nkom ne mâche pas ses mots : « Lorsque vous avez le peuple avec vous, vous avez forcément la légitimité », a-t-elle dit dans un entretien avec la Deutsche Welle, en ajoutant : « Peu importe ce que le voleur en a fait, il restera le voleur ». L’avocate, ajoute Actu Cameroun, estime qu’Issa Tchiroma Bakary « bénéficie d’une légitimité populaire », « s’il dit au peuple venez dans la rue, c’est votre bureau, le peuple ira dans la rue ».   Le Journal du Cameroun de son côté, s’intéresse à la diaspora. « La diaspora camerounaise combattante pour le changement adresse ses félicitations au candidat à l’élection présidentielle pour sa "victoire" ». La diaspora camerounaise qui se manifeste donc « six semaines après la tenue du scrutin », remarque le Journal du Cameroun, « justifiant son silence par la « confusion créée et entretenue par (…) le mauvais perdant M. Paul Biya ».
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  • À la Une: la majorité présidentielle au Sénégal tente de resserrer les rangs
    « Signe de dégel », s’exclame le site d’information Seneweb. « Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a rencontré avant-hier les membres du Bureau politique de Pastef, son parti, pour aborder, entre autres, sa relation avec son Premier ministre Ousmane Sonko et les récentes nominations contestées, notamment celle d’Aminata Touré. » En effet, rappelle Le Monde Afrique, « le 11 novembre dernier, Bassirou Diomaye Faye avait précipité la crise en annonçant retirer à Aïda Mbodj, une proche du Premier ministre, la direction de la coalition “Diomaye président“. Et nommer à sa place Aminata Touré, sa conseillère spéciale, elle aussi une femme politique expérimentée, plusieurs fois ministre. » Une éviction et une nomination qui n’ont pas été, du tout, du goût du Premier ministre qui avait alors rué dans les brancards… « Dans le viseur du Premier ministre également, pointe Le Monde Afrique : le ministre de l’Environnement, Abdourahmane Diouf. Réputé proche du président Faye, à la tête d’un petit parti allié au Pastef, Abdourahmane Diouf avait récemment appelé à se montrer clément à l’égard des cadres en poste du temps de l’ancien président Macky Sall. Un propos qui va à l’encontre des positions défendues par Ousmane Sonko. » Et déjà, rappelle encore Le Monde Afrique, « dès juillet, une première divergence était apparue entre les deux dirigeants. Le Premier ministre, violemment attaqué par l’opposition, s’était publiquement demandé alors pourquoi son camarade ne se montrait pas plus ferme avec cette dernière. » Réconciliation de façade ? Avant-hier, donc, le président Diomaye Faye a joué l’apaisement… « Je ne ferai jamais de mal à Ousmane Sonko, et je sais qu’il ne me fera jamais de mal », a-t-il notamment déclaré. Des propos repris par toute la presse sénégalaise, à l’instar du site Dakar Matin qui estime qu’il s’agit là d’une « phrase lourde de sens, destinée à couper court aux rumeurs de froid, de rupture ou de prises de distance entre les deux figures majeures du parti. » Commentaire d’Afrik.com : « si les tensions persistent, le rapprochement affiché entre Diomaye et Sonko marque un moment important. En réaffirmant leur cohésion au cœur de la tempête, les deux figures fondatrices de la majorité envoient un message qui peut ainsi être décrypté : malgré les divergences, l’ossature du pouvoir reste solidaire. » Reste, tempère Seneplus que « le président a confirmé qu’il campait sur sa position de maintenir Aminata Touré à la tête de la coalition “Diomaye président“. Cette nomination apparaît désormais comme un fait accompli. » En attendant les élections… Et pour une partie de la presse sénégalaise, rien n’est réglé… « Diomaye intraitable », s’exclame WalfQuotidien en première page. « La crise est loin de s’estomper au sein de la majorité présidentielle, affirme le journal. Malgré l’implication du Bureau politique de Pastef, le Président Diomaye semble inflexible face aux exigences du chef de file du parti, le Premier ministre Ousmane Sonko. » Pour l’analyste politique, Ibrahima Bakho, interrogé par Walf, « les deux leaders sont dépassés par les violences verbales des deux camps. Il faudra du temps pour régler cela. Et ce temps, regrette l’analyste, on ne l’a pas, parce que les élections, c’est en 2027 pour les locales et en 2029 pour la présidentielle. Toutefois, souligne-t-il, cette période au Sénégal a toujours été marquée par des campagnes électorales déguisées. » Alors, résume Le Quotidien, toujours à Dakar, « si l’élection de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko a été perçue comme un geste de décrispation majeure, le processus de réconciliation politique reste délicat. Le dialogue s’étend aux anciens adversaires, mais les défis persistent, y compris au sein de Pastef, la coalition au pouvoir, où il y a des divergences sur l’exercice de l’autorité. La mission reste d’éviter que les querelles politiciennes n’entravent le projet de transformation du pays et de maintenir le cap sur les attentes du peuple. » En effet, prévient Le Monde Afrique, « d’ici à l’élection présidentielle de 2029, la recomposition du paysage politique sénégalais pourrait se concentrer essentiellement à l’intérieur même du Pastef, au risque de voir ce parti, autrefois capable de réunir des sensibilités différentes de la gauche jusqu’aux libéraux, finir par se scinder. »
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  • À la Une: la lutte contre l’extension jihadiste au Sahel
    C’est un véritable cri d’alarme qu’a lancé hier le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres : « il est absolument essentiel que, malgré les divergences, nous construisions une plateforme de coopération entre les services de renseignement et de sécurité » des pays du Sahel, a-t-il affirmé. Des propos relayés par Le Monde Afrique. « Antonio Guterres a appelé à l’union, sur ce sujet, entre les pays de la Cédéao, ceux de l’Alliance des États du Sahel, formée par les juntes souverainistes au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso, ainsi que la Mauritanie, le Tchad et l’Algérie ». Il faut dire, poursuit Le Monde Afrique, que « le nombre d’attaques jihadistes au Sahel a explosé en six ans, passant de 1900 en 2019, principalement concentrées à la frontière entre le Mali et le Burkina Faso, à plus de 5500 en 2024 et 3800 avant le 10 octobre de cette année, sur une zone désormais grande comme deux fois l’Espagne. Ces attaques ont fait près de 80 000 morts ». Ces chiffres, précise le journal, émanent d’une compilation effectuée par l’Agence France Presse basée sur les données de l’organisation ACLED, une ONG américaine spécialisée dans la fourniture de données et d’analyses sur les conflits partout dans le monde. Blocus Outre les attaques contre des civils et contre l’armée, le Mali est confronté depuis début septembre à un blocus sur le carburant imposé par les groupes jihadistes. Depuis, Bamako est asphyxiée en raison des pénuries d’essence. « Jamais, constate Jeune Afrique, la capitale malienne n’avait subi pareille pression depuis le déclenchement de la guerre, en 2012, lorsque les insurgés, s’emparant de Kidal, Ménaka, Tombouctou et Gao, menaçaient de descendre jusqu’à Bamako. S’il est peu probable que la ville tombe à court terme, en dépit de l’emballement médiatique qui a suivi les alertes d’ambassades occidentales qui ont appelé leurs ressortissants à "quitter immédiatement" le pays fin octobre, la situation de ces dernières semaines, pointe Jeune Afrique, n’en reste pas moins d’une gravité inédite. Face aux métastases jihadistes, qui atteignent désormais des régions jusqu’alors relativement épargnées par le conflit, Sikasso, Kayes ou Bamako ne peuvent plus ignorer l’ampleur de la dégradation sécuritaire ». Des « récits alarmistes » Sur place à Bamako, les médias proches du pouvoir minimisent la situation… « Aujourd’hui, alors que le Mali affirme sa souveraineté et redéfinit ses partenariats sécuritaires, des récits alarmistes ressurgissent, s’exclame ainsi Mali Tribune. Ils visent à semer le doute sur la capacité du pays à se gouverner et à assurer sa propre sécurité. Pour les autorités maliennes, il s’agit d’une véritable guerre psychologique, destinée à affaiblir la cohésion nationale et à préparer l’opinion internationale à une nouvelle forme d’ingérence ». Fousseynou Ouattara, vice-président de la Commission Défense du Conseil National de Transition, interrogé par Africa Radio, va plus loin : il rejette catégoriquement les affirmations d’un affaiblissement de l’État face aux jihadistes du Jnim. Il assure que Bamako est sécurisée, que les blocus de carburant relèvent d’une « fiction médiatique », une « invention des médias français » et il interpelle les pays occidentaux sur leurs alertes sécuritaires.  Sahel Tribune, proche du pouvoir, invoque le principe de souveraineté : « les États sahéliens ne demandent pas une simple assistance sécuritaire, mais une reconnaissance claire de leur droit souverain : celui de se défendre, de choisir leurs alliances et de rompre avec des tutelles paternalistes ».  Refondation ? Reste que « la montée de l’extrémisme religieux, menace la paix et la cohésion sociale au Mali », reconnait pour sa part Le Pouce, autre publication bamakoise. « Les germes de la division sont plantés par quelques individus soutenus par des puissances étrangères qui ont des intérêts à défendre et qui n’ont rien à voir avec le chemin de Dieu », affirme encore Le Pouce. Enfin, le site Bamada appelle à une refondation : « le Mali se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Les difficultés que traverse le pays ne relèvent plus d’un simple passage à vide ; elles traduisent un malaise profond et multiforme qui touche toutes les couches sociales. (…) Il faut rebâtir ensemble », poursuit Bamada, avec « une armée unie, solide et respectée, une société civile libre et vigilante, des réponses énergiques et visibles aux souffrances quotidiennes, la reconstruction des partis politiques, la libération de toute personne détenue pour avoir exprimé une opinion et le retour digne des exilés non poursuivis par la justice ».
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Les commentaires des quotidiens et hebdomadaires africains sur l'actualité du continent. Présentée du lundi au jeudi par Frédéric Couteau, le vendredi et le samedi par Catherine Potet. Un regard original, souvent ironique et parfois sans complaisance sur les événements petits et grands qui font l'actualité de l’Afrique.
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