RFI - Invité de la mi-journée

Lutter contre le changement climatique planétaire, un enjeu de taille sur lequel 195 pays ont pris des engagements à Paris en 2015, celui de limiter le réchauffement à deux degrés au maximum. Quatre ans plus tard et après que Donald Trump a annoncé sa volonté de quitter cet accord, les pays signataires se sont réunis à Madrid durant deux semaines pour la COP25. Sébastien Treillère, directeur de l'institut du développement durable et des relations internationales, répond aux questions de Fanny Bleichner.

Jeudi 12 décembre, Boris Johnson, à la tête du Parti conservateur, a obtenu une large majorité lors des élections législatives, avec 365 sièges à la Chambre des communes. Cette victoire va lui permettre de réaliser à temps le Brexit après trois ans de désaccords. Comment va-t-il s'y prendre ? Décryptage avec Thibaud Harois, maître de conférences en civilisation britannique à l’Université Paris Sorbonne Nouvelle. « Cette élection avait été transformée par Boris Johnson en plébiscite "pour ou contre" le Brexit. Et on voit qu’une majorité d’électeurs a décidé d’avancer sur la voie qu’il avait dessinée. »

C’est une démonstration de force sans précédent de la part des jihadistes au Sahel : 71 morts au moins, lors de l'attaque, mardi, du camp militaire d'Inates au Niger. Selon les témoignages, cette attaque a été menée par plusieurs centaines d'hommes lourdement armés. On en parle avec notre invité de la mi-journée, Jérôme Pigné, président et co-fondateur du Réseau de réflexion stratégique sur la sécurité au Sahel. « Il y a quelques mois, ou même encore il y a quelques semaines, il était difficile d’envisager des incursions avec autant de combattants. Ça, c’est assez récent. »

Le Premier ministre conservateur britannique Boris Johnson espère décrocher jeudi une majorité nette qui lui permettra de gouverner seul et de mettre en oeuvre le Brexit qu'il appelle de ses voeux. Mais son avance dans les sondages s'effrite avant un scrutin législatif décrit comme incertain. L’analyse de Moya Jones, professeure émérite et spécialiste de l'Histoire et de la politique britannique à l'université de Bordeaux Montaigne. « Le chef du Parti travailliste Jeremy Corbyn est resté très neutre sur la question du Brexit mais un grand nombre de gens autour de lui ne souhaitent pas quitter l’Union européenne. Par contre, il y a énormément d’électeurs travaillistes qui souhaitent partir et que ça se fasse vite. »

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed reçoit ce mercredi son prix Nobel de la paix. Il a été récompensé en octobre dernier pour ses efforts dans le rapprochement entre son pays et le voisin et rival érythréen. Mais Abiy Ahmed est aujourd’hui confronté à d'importantes difficultés, sur le plan intérieur notamment. On en parle avec notre invité de la mi-journée, Marc Lavergne, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de la Corne de l’Afrique et du Moyen-Orient au laboratoire monde arabe et méditerranéen de l’université de Tours. « Abiy Ahmed n’est pas un grand démocrate, c’était d’abord le chef des renseignements de l’Éthiopie. Mais le fait qu’il soit musulman, le fait qu’il soit oromo indique que l’Éthiopie est entrée dans une nouvelle phase qui rebat les cartes à l’échelle intérieure. »